Cher Jeannot,
L‘annonce de ta disparition fut pour nous tous un choc, beaucoup d’entre nous t’ont toujours connus, et ne pouvaient un jour imaginer que tu ne sois plus. J’ai découvert à la lecture des messages de sympathie adressés au club, que certains t’appelaient affectueusement « Papy inox » !
Tu fus parmi les membres fondateurs du club de Planeurs. Instructeur et pilote remorqueur jusqu’à 80 ans, le moins que l’on puisse dire est que tu étais dynamique, tu avais une volonté et une énergie folle. Ta volonté t’a porté, d’autant plus ces derniers mois. Alors que ta santé se fragilisait, tu continuais à prendre tes bâtons de marche vaille que vaille.
Tu as marqué une génération de vélivoles que tu as initiés et formés au planeur. Moniteur (comme on disait autrefois), de Jacques Gleizes et bien d’autres.
Tu as contribué à la vie du club, grâce à ta bonne humeur constante et communicative ! Mais aussi, grâce à ton dévouement et à ton implication. Aussi, nous ne sommes pas certain d’avoir pu te rendre tout ce que tu as donné généreusement.
Sylvie Mourain, « ton infirmière préférée », décrit tes yeux pétillants de malice et ton sourire qui souligne une vie bien remplie. Oui, tes yeux bleus vifs, saisissants notamment lorsque tu contemplais la montagne que tu aimais tant.
Tu as fait vivre tant d’anecdotes et d’aventures aux pilotes qui ont volé avec toi.
Pierre de Broqueville décrit des vols merveilleux, des souvenirs incroyables. Il exprime une grande chance et un honneur de t’avoir emmené.
Plus personnel, je ne peux résister à l’idée de t’appeler, Diable, reprenant ton expression favorite !
Tu as a fait aussi partie de notre vie, à Robert et à moi. Nous étions proche d’Elise et toi, vous étiez nos amis. Nous n’oublierons pas les moments de partage, les magnifiques soirées et, ton implication à notre mariage.
Tu as été décrit comme un être entier, plein de vie et d’émotion, ton tempérament ne laissait personne indiffèrent.
Éternel Optimiste, tu aimais la vie, voler et marcher en montagne. Tu ne loupais jamais une occasion de chanter y compris en planeur.
Le jeudi, jour du marché, rdv incontournable, tu pétillais de bonheur à retrouver les uns et les autres. Lorsque nous y passerons nous sentirons ta présence, nous renvoyant à ses instants de bonheur.
Nous sommes heureux d’avoir tenté le pari fou de t’offrir la descente à ski de la Vallée blanche à 85 ans. En bonne compagnie avec Chiffon, Fred et, Sébastien, tu as brillamment réussi le pari de ce rêve obsédant. Cette aventure fut aussi l’origine d’une rencontre et d’une amitié avec Le guide Guy Peters et son épouse.
Merci pour ta douceur et ta gentillesse dans les moments de tristesse, merci aussi pour le partage de tous les moments de joie.
Beaucoup de souvenirs se bousculent, ils resteront dans nos têtes et nos cœurs pour contribuer à te faire vivre.
Jeannot, Diable, Tu nous manques !
Nous te souhaitons le plus beau et le plus merveilleux des voyages avec Élise ton épouse....
Nous ne te disons pas adieu mais au revoir avec une citation de Saint-Exupéry :
« Un pilote ne meurt jamais, il s’envole juste et ne revient pas ».